Les symposia de recherche du mardi 30 juin

1-Transaction, transition et transformation. S1


Responsables scientifiques :
Marcel Pariat et Pascal Lafont.Entité de recherche porteuse : LIRTES (UPEC).
Entités partenaires : Univ. de Venise, Univ. de Lisbonne, Univ. de Séville, Haute Ecole Louvain en Hainaut (Belgique).

L’ambition de ce symposium est d’explorer les relations entre transaction, transition et transformation. Dans le cadre d’action(s) de coopération, mode de relation entre les acteurs, comment se jouent les interdépendances? La transaction sociale offre des possibilités de transformation et conduit à définir un ancrage spatial et temporel qui se rapporte aux contextes dans lesquels les contributeurs font reposer leur analyse sur des données empiriques. Ainsi, les variantes consensuelles (domination) et conflictuelles (régulation conjointe) conduisent-elles à mesurer les transitions ; et modifient-elles les dynamiques de production et ou de reproduction sociale associées à des processus de négociation, liés à la transformation de systèmes de valeurs, des identités professionnelles et aux interactions issues d’un cadre « coopératif ».

Contributeurs
 :
-Marcel Pariat (France, UPEC) : Aspects transversaux aux processus de Transaction, de transition et de transformation.
-Ivana Padoan (Italie, Université de Venise) :La complexité: transition, transaction, transformation dans les systèmes de genre
-Danielle Laport (France, UPEC).
-Carmen Cavaco (Portugal, Université de Lisbonne) :
Les adultes dans le processus de reconnaissance et validation des acquis de l´expérience – quels transitions et transformations ?
-Jean Foucart (Belgique, Haute Ecole Louvain en Hainaut) :
Transaction, innovation et systèmes semi chaotiques.
-Pascal Lafont (France, UPEC) :
La coopération au sein d’un réseau international inter-universitaire revisitée à l’aune des processus de transaction, de transition et de transformation.
-José González-Monteagudo (Espagne, Université de Séville) :
Transitions et transformations des étudiants internationaux.

2-Apprentissages professionnels en situation d’interaction. S10


Responsable scientifique : Anne Jorro (CRF, Cnam).
Entité de recherche porteuse : CRF Cnam.
Entité partenaire : Université de Genève (RIFT).

Les apprentissages professionnels supposent des processus interactifs qui relèvent de la coopération entre acteurs. Plusieurs terrains professionnels seront soumis à cette hypothèse.

Contributeurs
 :
-Processus interactionnels et apprentissages professionnels chez des étudiants en formation universitaire par alternance (F. Merhan, Université de Genève).
-Objets investis en situation d’interaction en formation professionnalisante (A. Jorro, Cnam).
-La dynamique des rapports de place : un levier pour la construction des compétences professionnelles (I. Durand, Université de Genève).
-Liens entre postures d’accompagnement et apprentissages professionnels (M.L.Vitali, Cnam).
-Place et fonction des émotions dans l’apprentissage tutoré- santé (Long Pham Quang, Cnam).

3-Coopération et coordination dans l’action sociale et médico-sociale. S11


Responsable scientifique : Marcel Jaeger.
Entité de recherche porteuse : Chaire de travail social et d’intervention sociale du Cnam.
Entité partenaire : Groupement national de coopération sur les handicaps rares.

En rendant obligatoire l’élaboration d’un projet d’établissement ou de service, la loi du 2 janvier 2002 rénovant l’action sociale et médico-sociale en donne une définition de ce projet assez nouvelle : dans son article 12, elle indique qu’il doit expliciter les objectifs de l’établissement ou du service, « notamment en matière de coordination, de coopération et d’évaluation des activités et de la qualité des prestations, ainsi que ses modalités d’organisation et de fonctionnement ». Ce n’est pas l’article le mieux écrit de la loi. Du point de vue de l’ordre des mots, il eût été plus logique de parler d’abord de coopération, puis de coordination. Car c’est là un des problèmes majeurs. Si la coopération est depuis longtemps un impératif qui se décline dans et entre les institutions et les dispositifs, elle laisse entière la question du pilotage, donc de la coordination.

Contributeurs/trices :-Marc Fourdrignier, sociologue, Centre d’Etudes et de Recherches sur les Emplois et les  Professionnalisations (CEREP), Université de Reims Champagne-Ardenne.
-Marcel Jaeger, professeur du Cnam.
-Elisabeth Javelaud, secrétaire générale du Groupement national de coopération sur les handicaps rares.
-Philippe Lyet, formateur et chercheur (CREAS-ETSUP).
-Nathalie Morand, présidente de l'association CHARGE Enfants soleil (association de parents dont les enfants sont touchés par le syndrome CHARGE entraînant des surdicécités).
-Françoise Thomas-Vialette, présidente de l’association EFAPPE (réseau d'associations de familles concernées par l'épilepsie sévère avec handicaps associés - dont handicaps rares).

4-Dynamiques de coopération en formation des enseignants. S12



Responsable scientifique : Mirela Moldoveanu (Université du Québec à Montréal, Canada).
Co-responsable : Krasimira Marinova (Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, Canada).
Entités de recherche porteuses : UQÀM, UQAT et Équipe de recherche sur la différenciation pédagogique.

Dans la foulée des changements de paradigme apportés par la réforme des systèmes d’éducation occidentaux amorcée au début des années 2000, la coopération devient une dimension fondamentale autant dans le travail des enseignants que dans le processus de leur formation initiale et continue. Le Québec a pris un virage décisif dans cette direction, avec les recommandations concernant la mise en place d’une approche-programme dans les programmes de formation initiale des enseignants et avec le développement de programmes de formation-recherche qui impliquent la collaboration entre les universités et les milieux de pratique. Par ailleurs, la capacité à collaborer avec les membres de l’équipe-école, avec les autres intervenants (orthopédagogues, travailleurs sociaux, etc.) et avec les familles fait désormais partie des compétences attendues des enseignants. La réflexion théorique et des conclusions tirées d’expériences professionnelles semblent suggérer que
ces nouvelles dynamiques de coopération portent des fruits dans la formation initiale et continue des enseignants. Par exemple, les stages d’enseignement obligatoires en formation initiale accordent du poids au développement de la capacité à collaborer des stagiaires. Pour ce qui est de la formation continue, de nombreux projets de recherche-formation ont été subventionnés par le ministère de l’Éducation du Québec qui impliquent
des enseignants du primaire, du secondaire et du collégial et des
 professeurs-chercheurs des universités. Malgré cet essor des pratiques collaboratives à différents niveaux, des données de recherche systématiques manquent pour l’instant pour documenter les pratiques gagnantes de collaboration, ainsi que leurs avantages et défis. Notre
colloque propose par conséquent d’aborder, dans une perspective de recherche, des aspects reliés à la coopération en formation initiale et continue des enseignants. Les intervenants à ce colloque aborderont cette problématique selon deux axes, soit la coopération interne assurant la cohérence du programme (cours et stages), et externe, assurant la continuité et la pertinence du développement professionnel. Quelles formes cette collaboration prend-elle ? Quels rôles les acteurs impliqués assument-ils ? Comment les acteurs impliqués perçoivent-ils ces dynamiques de coopération ? Comment renforcer la coopération en vue d’une formation initiale et continue significative des enseignants ? Comment ces pratiques de coopération contribuent-elles au développement professionnel des enseignants ?

Contributeurs :
-Naomi Grenier (UQÀM) : La mobilisation de connaissances issues de la recherche vue sous l’angle de la collaboration entre chercheurs et praticiens : quels impacts sur le développement professionnel des enseignants?
-Mirela Moldoveanu (UQÀM) : La co-construction de sens autour de la différenciation pédagogique en formation initiale des enseignants.
-Sylvain Beaupré (UQAT) et Krasimira Marinova (UQAT) : L’analyse réflexive : des stratégies de coopération à établir.
-Carole Raby (UQÀM), Ann-Louise Davidson (Université Concordia) et Nadia Naffi (Université Concordia) : Adopter un fonctionnement en CAP pour la formation continue du personnel scolaire - rôles, hiérarchies et dynamiques de coopération.
-France Dubé (UQÀM), Nancy Granger (UQÀM), France Dufour (UQÀM) et Maryse Gareau (UQÀM) : La formation continue des enseignants-ressources à l’école secondaire : une démarche de collaboration.
-Marie-Ève Gadbois (UQÀM) et France Dubé (UQÀM) : Perceptions d'intervenants scolaires face à la collaboration mobilisée lors de l'intégration partielle d'élèves HDAA en classe ordinaire au primaire.

5-Entre coopération et collaboration : un projet de « jeu sérieux ». S15


Responsable scientifique : Jean Vannereau
Entités de recherche : Université de Bordeaux-CRF Cnam

Ammonite est l’histoire d’un serious game voulu par une grande entreprise internationale pour former ses cadres aux activités managériales et plus particulièrement à la dimension collaborative de leur travail. Le projet a échoué mais les travaux réalisés constituent une expérience unique de repérage des problématiques du travail collectif "entre coopération et collaboration". L’enquête, centré sur le consortium à l’origine du projet Ammonite, a consisté à mener des entretiens auprès de ses membres. A ces entretiens s’ajoutent une recherche documentaire (comptes rendus de réunions, documents de travail, etc.) et le témoignage du responsable du projet sur la manière dont il l’a vécu ou bien encore sur les éléments qui ont présidé à ses choix. Un ensemble de questions vise ainsi à analyser le projet lui-même. En insistant sur la difficulté à faire « parler le même langage » à l’ensemble des membres du consortium mis en place pour sa conception, Ammonite invite en effet en premier lieu à effectuer un retour réflexif sur les pratiques de chacun des partenaires, et les représentations qui les gouvernent, questionnant en cela les conditions de mise en place d’un véritable travail collaboratif.

Contributeurs :
-E. Cardonna Gil, (CRF) : Parler le même langage : une condition indispensable pour modéliser les activités managériales.
-S. jakubowski (CRF) : La professionnalisation par les serious games au sein des institutions.
-Santiago Anne-Valérie (CRF): L'aspect communautaire des serious games.
-D. Lemaître, (CRF) : Conflits de représentations et obstacles épistémologiques.
-O. Marty, (CRF) : Une dialectique coopérative de l’art et du métier.
-Christiane Gillet : (CRF) : La modélisation des processus d'interaction dans le cadre d'un serious game.